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Carter Center Finds Cote d'Ivoire's Voter Identification and Registration Process Progressing Slowly

(En français)


For Immediate Release

Contact:
In Atlanta: Deborah Hakes, +1-404-420-5124,
[email protected]
In Abidjan: Sabina Vigani, +225-08-23-55-23, [email protected]

Carter Center observers in Cote d'Ivoire report slow progress in the ongoing population identification and voter registration due to significant logistical challenges and financial constraints as activities are expanded across the country. It appears that the scale of logistical challenges and their implications in terms of planning, organization, and financing might have been underestimated.

The launching of the population identification and voter registration is a significant step in the implementation of the Ouagadougou Political Agreement. The people of Côte d'Ivoire have responded with enthusiasm, arriving in large numbers to participate in the electoral process, particularly in urban areas. Aside from some early security incidents in Abidjan, activities have proceeded peacefully. The process ended in Abidjan on Dec. 14 with more than two million people registered and was expanded to major locations outside Abidjan on Nov. 18. Activity has yet to be extended to smaller locations.

Given the challenges imposed by geography, politics, technology, and management of multiple institutional players, certain delays and problems were to be expected. However, some problems might have occurred because of late disbursement of funds by relevant authorities and inefficient coordination among all actors involved.

Collection center agents appear by and large to be committed to the professional and fair discharge of their responsibilities. The Carter Center identified a range of irregularities in applying proper procedures, but these do not appear to have been borne of a willingness to corrupt the operation or engage in systematic fraud.

The deployment of supervising agents in collection centers by the National Commission for the Supervision of Identification (CNSI) was often behind schedule. Successful participation by some categories of applicants has proven to be nearly impossible through no fault of their own, but because of the absence of tribunals in the former rebel zone and the problem of lost or destroyed civil registers. The 71 departmental coordination centers for the collection of the data received at individual centers are not operational, lacking essential equipment. As a consequence, the data processing of applicants' information before issuing ID cards and compiling the provisional voters' list has not yet begun.

The Carter Center, aware of the financial constraints and logistical challenges, encourages Ivorian election authorities and the independent election commission to make up for lost time and renew their effort to ensure a transparent, equitable, and inclusive electoral process is extended throughout the national territory. Special efforts should be made as follows:

  • Maximize existing resources with more careful planning and, where possible, more efficient coordination among all structures involved and between central and decentralized levels.
  • Remind collection centers agents of their precise mandate, as to ensure consistent determinations about the eligibility of applicants based on formal verification elements.
  • Ensure the systematic presence of CNSI supervising agents.
  • Rationalize the securitization of the operation given existing means.
  • Redeploy tribunals without further delays in the former rebel zone. Ensure an appropriate link between ongoing identification and voter enrollment operation and reconstitution of lost or destroyed civil registers.
  • Start data processing and transmission to enable the establishment of the population file and the generation of a provisional voters roll.
  • Publish a realistic election timeline, which, in light of chronic delays to this point, clearly establishes achievable deadlines for all activities in accordance with the applicable legal framework.

These procedures lay the groundwork for future elections, whose credibility and transparency are essential to the success of the peace process and implementation of the Ouagadougou Political Agreement.

At the invitation of the government of Cote d'Ivoire, The Carter Center deployed an international election observation mission to support the electoral process. From Nov. 7 to Dec. 15, 2008, Center observers assessed the population identification and voter registration operation in the Abidjan district and 10 departments in the country's north, west, and central areas.

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A not-for-profit, nongovernmental organization, The Carter Center has helped to improve life for people in more than 70 countries by resolving conflicts; advancing democracy, human rights, and economic opportunity; preventing diseases; improving mental health care; and teaching farmers in developing nations to increase crop production. The Carter Center was founded in 1982 by former U.S. President Jimmy Carter and his wife, Rosalynn, in partnership with Emory University, to advance peace and health worldwide.


Identification et Recensemeent Electoral Progressent Lentement en Côte d'Ivoire

POUR PUBLICATION IMMEDIATE

Contact:
Atlanta: Deborah Hakes, +1-404-420-5124.
[email protected]
Abidjan: Sabina Vigani, +225-08-23-55-23, [email protected]

Les observateurs du Centre Carter en Côte d'Ivoire rapportent de lents progrès dans l'opération d'identification de la population et de recensement électoral, confrontée à d'importants défis logistiques et un mode opératoire lourd et onéreux. De manière générale, il apparaît que l'ampleur des défis logistiques et les implications qui en découlent, notamment en termes de planification, d'organisation et de besoins financiers, n'ont pas été appréciées à leur juste valeur.

Le lancement de l'opération a constitué une étape significative dans la mise en œuvre de l'Accord Politique de Ouagadougou, suscitant une affluence importante des populations, surtout en zone urbaine. Dans l'ensemble, l'opération s'est déroulée dans le calme. Dans le district d'Abidjan, elle a été clôturée le 14 décembre, avec plus de deux millions de personnes enrôlées. L'opération a été progressivement étendue à l'intérieur du pays par étapes successives, essentiellement limitées aux chefs lieux de département, tandis que la plupart des sous-préfectures n'a pas encore été couverte.

Les lancements successifs à Abidjan et à l'intérieur du pays ont été confrontés à certains disfonctionnements, défaillances techniques et retards. Certaines de ces difficultés sont apparues inévitables au vu de l'envergure de l'opération, du nombre d'acteurs impliqués ainsi que des réalités du terrain. En revanche, d'autres difficultés semblaient imputables au décaissement tardif de fonds, ainsi qu'à une coordination parfois inefficiente entre les différents acteurs impliqués.

Dans les centres de collecte ouverts, les agents ont fait preuve dans l'ensemble d'une bonne maîtrise des procédures. Ils s'emploient pour la plupart à appliquer les réglementations relatives aux pièces exigées et aux éléments de vérification de ces pièces. Chez certains agents, toutefois, une tendance à dépasser les termes de leur mandat - vérification des pièces sur la base des éléments formels déclinés dans la Circulaire du Premier Ministre - a été constatée. Un nombre limité de rejets et d'enrôlements irréguliers de pétitionnaires ont été observés, mais l'intégrité et la crédibilité de l'opération dans son ensemble n'en sont pas affectées pour autant.

Le déploiement dans les centres de collecte des représentants de la Commission Nationale de Supervision de l'Identification est souvent intervenu tardivement. A ce stade, la participation au processus s'avère difficile voire impossible pour certaines catégories de personnes dépourvues des pièces requises à l'enrôlement. Cette situation est liée à l'absence de tribunaux en zone ex-assiégée, ainsi qu'au problème de registres d'Etat Civil disparus ou détruits. Par ailleurs, les centres de coordination au niveau départemental ne sont pas encore fonctionnels.

Conscient des contraintes financières et des défis logistiques, et soulignant l'importance d'assurer un processus transparent, équitable et inclusif sur toute l'étendue du territoire, le Centre Carter encourage les autorités ivoiriennes et la Commission Electorale Indépendante à persévérer dans leurs efforts visant à:

  • Utiliser rationnellement les moyens disponibles, en renforçant la planification et, partout où cela est possible, les synergies. Assurer une coordination efficiente entre tous les intervenants, ainsi qu'entre le niveau central et le niveau décentralisé.
  • Rappeler aux agents des centres de collecte les limites précises de leur mandat, à savoir la vérification des pièces sur la base d'éléments formels. Assurer la présence systématique des agents superviseur de la CNSI.
  • Redéployer dans les meilleurs délais les tribunaux en zone ex-assiégée, en vue également des recours ultérieurs. Articuler entre elles les opérations en cours d'identification et de recensement électoral et de reconstitution de registres d'Etat civil.
  • Rendre opérationnel le système prévu de traitement et transmission des données, en vue de l'établissement du fichier de la population pour l'établissement des cartes nationales d'identité et de la liste électorale provisoire.
  • Elaborer un chronogramme électoral réaliste, basé sur une estimation cohérente des délais au vu des retards encourus, de toutes les opérations à réaliser et du cadre légal en vigueur.

Un processus électoral crédible est essentiel pour la réussite du processus de sortie de crise. Sur invitation des autorités ivoiriennes, le Centre Carter a déployé une mission internationale d'observation électorale pour soutenir ce processus. Du 7 novembre au 15 décembre 2008, trois équipes d'observateurs qui ont suivi les opérations d'identification et de recensement électoral dans le district d'Abidjan et dix départements répartis à l'Ouest, au Nord et au Centre du pays.

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Organisation non gouvernementale à but non lucratif, le Centre Carter a aidé à améliorer les conditions de vie des populations dans plus de 70 pays, par la résolution de conflits, en promouvant la démocratie, les droits de l'homme et les opportunités économiques; par la prévention de maladies, en améliorant les soins de santé mentale, en formant des agriculteurs dans les pays en développement à l'accroissement de la production des récoltes.

Le Centre Carter a été fondé en 1982 par l'ancien Président des Etats Unis Jimmy Carter et son épouse Rosalynn en partenariat avec Emory University, dans l'objectif de faire progresser la paix et la santé à travers le monde.

Read more about the Carter Center's work in Cote d'Ivoire >>

Read the first full report in French or English >>

See map of Carter Center deployment locations across Cote d'Ivoire>>

Nov. 7, 2008: Carter Center Launches Election Observation Mission to Côte d'Ivoire

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